Tomber, ensevelir.

Être malgré tout, n’être qu’un oubli, comme le chant d’un cygne gris.

Je foule ce noir si dense, cette matière calcinée par tant de souvenirs.

(Isola di Stromboli – été 2015)

La terre a déposé sur les lèvres de l’eau un brûlant baiser, le charbon ardent d’un défi au ciel.

(Isola di Stromboli – été 2015)

Je pénètre ce labyrinthe éclaté, je guette le minotaure. A moins que.

(Isola di Stromboli – été 2015)

In vino.

C’est là, juste là, dans la bouche, dans l’air, dans la lumière éclairant le verre comme un pâle soleil qu’est la vérité. Celle de l’instant.

(Sébastien Barrier – printemps 2015)

Boire, voir, miroir. Magie d’histoires irriguant le corps.

(Sébastien Barrier – printemps 2015)

Quand la terre parle.

Les profondeurs parfumées ont embrasé les fruits, colporté des histoires millénaires que des hommes ont versé dans des flacons élancés comme des cris de joie. La nature s’offre nue et rougeoyante.

(« Savoir enfin qui nous buvons? »/Sébastien Barrier – printemps 2015 – photo : Table à Côté.)

Tous les voyages, tous les paysages sont là, à mes pieds, dans l’étendue liquide qui monte vers le ciel, soulève des esprits de conquête, emporte les désirs comme des marins ivres.

(Isola di Stromboli – été 2015)

Il suffirait d’un songe pour sauter d’une île à l’autre, explorer ces territoires d’un sursaut de synapse. De vieux souverains fatigués nous accueilleraient les bras chargés d’un or violet et odorant, de simples brins de lavande.

(Isola di Salina – été 2015)