L’attente comme une prière. Rêver la côte qui s’approche d’heure en heure : je savoure la traversée, cet élan suspendu.
Laisser derrière soi. Une écume dont la blancheur a la beauté de l’oubli. Je m’éloigne des pesanteurs, je me déshabille des faussetés.
Vieux capitaine. Voguons vers des rives lointaines, étrangères, fantastiques, des mondes tapis dans les recoins de nos cerveaux. (Isola di Panarea – été 2015)
Les portes, le ciel. Le voici qui palpite dans ces traînées de peintures anciennes, échouées sur un bois fatigué avec toute la grâce du hasard. (Isola di Procida – été 2015)
Qui aurait crû? Des voix sinueuses portent la foi et parlent avec des ferveurs d’enfants. (Naples – été 2015)
Jamais le détail n’est moindre. Rien n’est à ajouter, rien n’est à enlever : le tableau est là, parfait dans son oubli de toutes les règles. (Isola di Procida – été 2015)
Au bord. Une attente douce et paisible. Un souvenir inconnu et pourtant familier. (Isola di Procida – juillet 2015)
S’arrêter. Se poser dans les replis du temps. Et patienter, c’est-à-dire savourer les heures qui passent lentement. (Isola di Procida – juillet 2015)
Halte. L’horloge immense soudain m’a prise au creux de sa main. Les secondes me bercent. (Isola di Procida – juillet 2015)
Mer. Sauvagement délicats, ces suaves habits de mort bientôt moissonneront de ruisselantes récoltes. (Isola di Procida : juillet 2015)