Il y a un dépouillement, un labeur annoncé en même temps que de frugales récompenses à venir.

(Sud Maroc – février 2015)

Ave la beauté du mensonge, les fleurs ont barré les ocres immenses.

(Sud Maroc – février 2015)

L’aridité s’est fissurée, s’abandonnant un temps aux verts espoirs qui l’étreignent.

(Sud Maroc – février 2015)

Et le vert si plein de fraîcheur et de vie se coule entre les dunes, se love contre l’aride sable. Je marche dans la beauté de ce paradoxe.

(Sud Maroc – février 2015)

Le soir venu, il rassemble, éclaire, réchauffe. Sur ses braises, le pain du désert, et bientôt la soupe, les dattes, le rituel réconfortant qui clôt la journée de marche.  Je savoure ces moments presque silencieux qui annoncent des plaisirs simples.

(Sud Maroc – février 2015)

Il y eut là une vie soudaine et brutale, il en reste cette nappe cristalline, une larme de joie sur la terre aride.

(Sud Maroc – février 2015)

Des joies comme des vapeurs, des couleurs surgies après que l’eau soit partie. Nulle part ailleurs que dans le désert on ne goûte l’instant.

(Sud Maroc – février 2015)

Le soleil décline, le berger rassemble son troupeau et se hâte vers l’abri avant de se dissoudre dans l’infini bleuté du crépuscule.

(Sud Maroc – février 2015)

Lui qui paraît habituellement si soumis, si laborieux, le voilà en horde, relevant la tête, le sabot fébrile.

(Sud Maroc – février 2015)

Des jours, des années, des siècles, ont soulevé la terre, défié l’azur, touché l’horizon.  Et le mauve des fleurs fragiles caresse et remercie le céleste créateur.

(Sud Maroc – février 2015)