Destination. Il partirait vers des territoires inconnus, traversés de paroles insaisissables. Pourtant je saurais. (Amorgos – automne 2016)
Empreinte. L’amour s’était consumé, brûlant désormais d’une flamme blanche parmi les ténèbres éclatantes.
Estampe. Et la mer, et la terre, et le ciel parfois laissaient éclater des joies polies par les siècles, d’un bleu émoussé, d’un or tremblant, d’un noir charbonneux, douces comme les battements d’un coeur endormi.
Déliés. Je voyais la mer écrire de ses sombres encres, graver sur des miroirs des paroles échappées du tumulte, comme un souffle humide et vivant. (Falaise des Champeaux – novembre 2016)
Là où se mêlent. La parole s’éteignait aux confins, l’horizon se perdait et bredouillait des gris comme des pelages d’animaux touchant à leur fin. (Baie du Mont Saint-Michel – novembre 2016)
Ce qui s’enfuit. Les espoirs et les prières s’étaient dissouts, lavés par l’épreuve du temps, retournés aux méandres qui menaient à la terre. (Baie du Mont Saint-Michel – novembre 2016)
Tendre. Jeter vers l’horizon des espoirs fous, des rêves inconnus et revenir un jour vers le foyer immobile qui pourtant les vit naître. (Cézallier – printemps 2016)
Onde. D’un cri, d’un sifflement ou d’un geste, les hommes lançaient leurs chiens vers les troupeaux, et voici qu’une houle laineuse couvrait la montagne. (Vallon de Combau – printemps 2016)
Rien. C’est ce qu’il nous faut parfois, un vide qui tout entier souffle en nous et soulève nos corps enfin légers. (Plateau du Limon – été 2016)